Chaque projet
est une histoire de voyage, de rencontres, une continuité. Avant nous, il y a ceux qui exploitent, qui transforment, qui produisent. Avec nous, il y a ceux qui désirent, qui réalisent, qui mettent en œuvre. Après nous, il y a ceux qui habitent, qui entretiennent, qui utilisent. Bâtir par, avec et pour sont les conditions de la création.

Chaque coproduction
occasionne le rapprochement d’une idée et du faire, le partage d’hommes de mains et d’esprits, qui transforment un acte concret et nécessaire en acte social et culturel, le long d'une aventure humaine avec un enrichissement mutuel.

Chaque installation
est à la recherche d’une existence sensorielle, temporelle et matérielle qui soit le reflet d’une attention au lieu, à la vie et à la matière et d’une intention de le révéler, la valoriser et la sublimer en en faisant une présence concrète et architecturée pour l’occasion.

Le pagure, plus connu sous le nom de bernard l’hermite, naît avec un abdomen mou et fragile tant et si bien qu’il recherche, tout au long des quinze années de sa vie, des coquilles pour le protéger. La nécessité et le danger que représente le changement de protection provoquent un comportement social que l’on appelle “chaîne de vacances”, moment particulier pendant lequel de nombreux pagures de tailles différentes se réunissent autour d’une coquille vide adaptée à la croissance du plus gros d’entre eux, chacun passant ensuite dans la coquille de l’autre, la plus petite restant vide.

"In the work of Carlo Scarpa ‘Beauty’ the first sense Art the first word then Wonder Then the inner realization of ‘Form’ The sense of the wholeness of inseparable elements." Louis Kahn

"La distribution est le choix avantageux des matériaux et de l'emplacement où l'on doit les mettre en œuvre ; c'est l'emploi bien entendu des capitaux consacrés aux travaux qu'on médite. Elle sera observée, si toutefois l'architecte ne cherche point de ces choses qu'il n'est possible de trouver, ni de se procurer qu'à grands frais. On ne rencontre point partout du sable fossile, du moellon, de l'abies, des sapins, du marbre. Ces objets se tirent les uns d'un endroit, les autres d'un autre, et le transport en est difficile et dispendieux. Alors il faut employer, quand on n'a point de sable fossile, le sable de rivière, ou le sable marin lavé dans l'eau douce. On remplace aussi l'abies et le sapin par le cyprès, le peuplier, l'orme, le pin. J'indiquerai également les moyens d'échapper aux autres inconvénients de cette sorte." Vitruve, 15 av. J.-C.

"Dans le monde entier, les bâtiments qui ont été recyclés d'une fonction antérieure à une nouvelle fonction semblent mieux servir leurs utilisateurs aujourd'hui qu'ils ne l'ont jamais fait auparavant - et mieux que les efforts contemporains, tout nouveaux, conçus et construits selon une forme censée suivre et exprimer leur fonction. [...] Et comme le coût des nouvelles constructions est devenu presque astronomique dans les pays développés, le recyclage des anciens bâtiments devient de plus en plus attrayant - tant en termes économiques que philosophiques. [...] En bref, "la forme suit la fonction" n'est pas la condition sine qua non de l'architecture moderne. La plupart du temps, la forme n'est rien de plus qu'une supposition éclairée sur la fonction. La plupart du temps, pour le meilleur (mais probablement pour le pire), la forme suit le taux d'intérêt hypothécaire. La plupart du temps, la forme dans l'architecture moderne est antifonctionnelle. La plupart du temps, c'est peut-être une bonne chose." Peter Blake, 1983

"On voit que, pour arriver à la solution de ces deux questions, il fallait d’abord bien connaître l’analyse et la nature du corps susceptible de fermenter, et les produits de la fermentation ; car rien ne se crée, ni dans les opérations de l’art, ni dans celles de la nature, et l’on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même, et qu’il n’y a que des changements, des modifications." Antoine Lavoisier, 1789
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"J'ai mis tant de ma pensée et de mon cœur dans cette église du Raincy que je suis gêné pour en parler. J'aurai tout dit en déclarant qu'elle est celle de nos œuvres dont je suis le plus fier." Auguste Perret, 1952

"Il me semble, tout au contraire, que, pour construire la durée nécessaire au développement, il faut extraire une part du capital social des flux économiques et financiers, et non l'y dissoudre. Ce capital extrait des flux, accumulé sous le couvert du temps et de la durée, est ce que l'on appelle depuis longtemps le patrimoine. Ce vieux terme, tiré du droit romain, a retrouvé, au XXe siècle, une actualité à travers la problématique environnementale." Pierre Caye, 2020

"Il s’agit pour moi de réagir contre la standardisation à outrance qui marque toujours plus les objets qui nous environnent: maisons, voitures, vêtements, etc. Dans cette uniformité je crains de voir disparaître, à court terme, des valeurs auxquelles j’ai la faiblesse de croire, comme l’individualisme, la douceur de vivre, le goût personnel." Jacques Tati, 1958

"A Paris ma chambre donnait sur le sombre puits d’une cour, et vraiment je détestais ce que je ne savais encore nommer: l’urbanisme haussmannien." Michel Holley, 2012

"Par mon travail, j'espère contribuer un peu à toutes ces choses qui sont déjà là, dans le monde. J'aimerais bien que mes bâtiments disent: "Je comprends quelque chose de mon environnement." Je ne veux pas qu'ils donnent l'impression d'être des extraterrestres sans aucun rapport avec ce qui est déjà là. Ce n'est pas une question d'esthétique, du moins dans un premier temps; il ne s'agit pas, au début, d'établir un contact formel avec les alentours. Il s'agit plutôt de chercher une manière de similitude sous la forme d'un contact émotionnel, une réaction émotionnelle à l'environnement, et de l'exprimer par l'architecture." Peter Zumthor, Présences de l'histoire, 2018

"L'architecture dépend de son temps. C’est la cristallisation de sa structure interne, le déroulement lent de sa forme." Ludwig Mies van der Rohe

"La longévité de la trabéation n'est pas simplement due au fait qu'il est relativement facile de construire des formes de plan régulier avec des unités matérielles rectilignes, mais parce que l'image de la colonne et de la poutre, des fenêtres figuratives, des unités de maçonnerie font toutes partie d'un discours constructif continu. La revendication de formes entièrement nouvelles est tautologique. Non seulement il est douteux que des formes entièrement nouvelles puissent exister, mais l'impératif de créer des formes qui n'ont aucun lien avec le passé et qui sont le signe avant-coureur d'un avenir amélioré est anti-critique et conservateur." Adam Caruso, The Tyranny of the New, 1998

"Je voudrais parler de l’architecture du passé. Non parce que je serais particulièrement nostalgique, mais parce que je m’intéresse à la continuité culturelle. Quand on la chance d’exercer une discipline aussi riche et ancienne que l’architecture, je pense que s’affranchir du passé revient à se couper les jambes juste avant d’entamer une course. Nous travaillons à une époque qui tend à dévaloriser et à ternir notre sensibilité vis-à-vis de ce qui nous a précédé. Se référer aux architectures du passé est important car elles portent des valeurs particulièrement pertinentes pour la pratique contemporaine." Adam Caruso, Gardens of Experience, 2009

"Je suis sur le point de faire élever une petite cité ouvrière autour d'une usine que je viens d'acquérir dans les Landes d'Arcachon... Votre livre "Vers une architecture" exprime bien mieux que je n'avais su le faire jusqu'à présent moi-même des idées de logique et du progrès qui me sont très chères. Certaines de mes conceptions encore un peu confuses et hésitantes, ont à cette lecture [sic] pris une forme nette et je suis décidé à les appliquer pour la construction que j'aurai à faire pour l'avenir." Henri Frugès, le 3 novembre 1923

"Vous savez, ce qui est important pour moi c’est le principe de réalité."
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